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La carrière brillante et discrète de l’Abbevillois Louis Morel d’Arleux (1755-1827).


Louis Morel d’Arleux (1755-1827) Archives et bibliothèque patrimoniale d’Abbeville, Coll. Macqueron
Louis Morel d’Arleux (1755-1827) Archives et bibliothèque patrimoniale d’Abbeville, Coll. Macqueron

Mercredi 1 décembre 2021, à 14 heures 30

Conférence par Philippe TILLIER, membre titulaire

 

Après la mort de Robespierre, de 1794 à 1797, Bonaparte métamorphose l’armée de la Révolution en armée de conquête et devient maître de l’Italie. Le vainqueur prélève un fabuleux butin de guerre sur les grandes collections privées et publiques de la péninsule. Des milliers d’œuvres d’art viennent s’ajouter aux confiscations des biens des émigrés et des couvents. Tableaux, dessins, sculptures et objets d’art de toute sorte affluent dans les réserves du nouveau Musée Central des Arts, qui deviendra le Louvre. Bonaparte en confie la direction à Dominique-Vivant Denon, le principal organisateur d’un pillage considéré, à l’époque, comme une restitution au peuple français de biens qui lui reviennent de droit.

 

Denon, s’entourant des plus fins connaisseurs en matière d’art, forme une équipe de grands conservateurs. Parmi eux se trouve un Abbevillois, Louis-Marie-Joseph Morel dit d’Arleux, issu de la haute bourgeoisie marchande. Il se voit attribuer, en juin 1797, la garde des dessins et des planches gravées. Il occupera ce poste jusqu’à sa mort en 1827.

 

Pour sa conférence, Philippe Tillier s’est assuré la collaboration de Denis Morel d’Arleux, descendant du grand homme et l’un des gardiens de sa mémoire, pour retracer l’étonnant parcours de celui qui fut peintre et graveur avant de devenir l’un des plus importants conservateurs que le Louvre ait connus.