Conférence Mercredi 6 décembre 2017 à 14h30
par Philippe Tillier, membre correspondant.
À Paris, du XVIIe au XIXe siècle, les graveurs d’origine abbevilloise sont étonnamment nombreux. On compte parmi eux quelques artistes dont les noms restent connus des historiens de l’art et des amateurs. Les œuvres de Claude Mellan, des frères de Poilly, de Jacques Aliamet ou de Jean Daullé sont encore très estimées.
L’un d’entre eux pourtant, et non des moindres, semble avoir disparu corps et biens. Il se nomme Paul Maupin.
Il est le plus ancien des graveurs nés à Abbeville, mais il n’y a laissé aucune trace.
On commence à parler de lui à Rome au début des années 1590. Les témoignages de son activité professionnelle, dispersés dans les écrits des peintres et des historiens italiens, repris par quelques historiens français depuis le siècle de Louis XIV jusqu’à nos jours, permettent malgré tout de redonner vie à un artiste, à quelques restes de son œuvre, et à lui faire retrouver sa place et son rang dans la pléiade des graveurs abbevillois. (PT)