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Le retour à l'Antique dans la peinture du XVIIIe siècle 

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Sculptures et objets antiques et à l'antique dans les scènes galantes et les portraits peints en France de Watteau à Boucher
Nicolas Lancret, Danse dans le parc, Toledo (Ohio), The Toledo Museum of Art

Sculptures et objets antiques et à l'antique dans les scènes galantes et les portraits peints en France de Watteau à Boucher 

Conférence par Virginie Vancayseele, invitée, historien d'art

 Salle du réfectoire de l’ancien Carmel d’Abbeville, 36 rue des Capucins à Abbeville, mercredi 1er octobre 2014 à 14h30 

 

 

Alors que l'Angleterre, l'Allemagne et principalement l'Italie accordent dès le début du XVIIIe siècle un intérêt à l'Antiquité, la France semble préférer un art léger et frivole, l’art «  rocaille ». Si les formes « rocaille » sont omniprésentes en France sous Louis XV, certaines œuvres picturales françaises comportent des antiques, des sculptures ou des objets à l'antique. L’étude de Virginie Vancayseele concerne les deux genres bien particuliers que sont le portrait et la scène galante. Trouver des antiques dans la peinture d’histoire de cette période en France n’a rien de surprenant. Qu’elles soient présentes dans nombre de portraits et de scènes galantes l’est davantage.

Dans un premier temps, Virginie Vancayseele abordera la question des sources d'inspiration. La majorité des artistes français concernés, à l'inverse de leurs contemporains anglais et allemands, ne font pas de voyage en Italie. Il est donc important de savoir quelle place occupent les antiquités gréco-romaines au sein de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, et en particulier chez les théoriciens qui débattent de leurs idées lors de conférences dans cette académie. En effet, tous les artistes étudiés sont académiciens. Tous écoutent ces discours et s'en imprègnent.

 

Par ailleurs la question de la symbolique est essentielle. Que représentent ces antiquités ? Pourquoi les insérer dans des peintures « rocaille » ? Ne sont-elles qu’un élément décoratif ? Comment sont-elles traitées ? Comment les artistes considèrent-ils ces antiquités ? Sont-elles perçues de la même manière que par les artistes du XVIIe siècle français ? Comment, sur une même toile, proposer des formes apparemment contradictoires ? Comment comprendre l'insertion d'antiques dans un art qui semble étranger à l'Antique ? Autant de questions que Virginie Vancayseele abordera lors de sa conférence, abondamment illustrée d’exemples. 

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